Mon entreprise me licencie et refuse de négocier : les idées reçues

Mon entreprise me licencie et refuse de négocier : les idées reçuesMon entreprise me licencie et refuse de négocier : les idées reçues

Imaginons le cas suivant : vous êtes depuis plusieurs années dans une même entreprise, vous y avez toujours bien travaillé et obtenez de bons résultats. Un jour, votre patron, ou votre responsable RH, vous convoque et vous annonce que l’entreprise veut se séparer de vous, subitement.

Cette annonce est un choc pour vous, vous ne vous y attendiez pas car vous n’aviez perçu aucun signe annonciateur de cela et vous ne pouvez le relier à rien vous concernant, cela vous semble incohérent.

Vous tentez de prendre la mesure de la situation et des images de perspectives plus ou moins dramatiques s’offrent à vous. Une fois un peu de calme revenu, vous allez probablement examiner les différentes options qui s’offrent à vous.

Prud’hommes ? Accepter ? Négocier ? Avocat ? …

Dans cette étape de réflexion, il est essentiel de prendre les quelques jours devant vous pour ne pas réagir « à chaud », en sachant que négocier avec la personne à l’origine de votre licenciement est la meilleure approche quand bien même celle-ci manifesterait ne pas vouloir le faire.

Cependant, il y a bien des idées reçues dont il faut se méfier :

  • Mon patron ne veut pas négocier, je ne peux rien y faire.
  • Je suis sûr de gagner en justice
  • Vu mon dossier, cela va leur couter très cher !
  • Je suis déjà à l’extérieur de la société, il m’est désormais impossible de négocier.

Avant de passer aux conseils, je vous invite à lire l’article bien négocier son départ volontaire avec son employeur.

Coaching

Survolons 2 de ces aspects dans le cadre de cet article.

Mon patron ne veut pas négocier, je ne peux rien y faire

Suite à une séparation forcée à l’initiative de l’entreprise, beaucoup font l’erreur d’indiquer à leur employeur qu’ils sont prêts à négocier. Ce dernier répond en général de 2 manières :

  • Il accepte une négociation à des conditions extrêmement réduites ;
  • Il répond qu’il ne souhaite pas négocier.

Le simple fait de revenir vers lui « la fleur au fusil » vous met en position de faiblesse car son refus vous pousse à considérer que seul un contentieux est possible.

Vous venez de commettre une erreur tactique. Pour amener un employeur à négocier, il faut lui en montrer l’intérêt pour lui, c’est-à-dire pourquoi, dans votre cas spécifique, il aurait intérêt à ouvrir le dialogue avec vous et trouver un accord.

Intégrez un élément déterminant : une des stratégies de négociation consiste justement à refuser la négociation. Autrement dit, mêmesi votre employeur était prêt à négocier, il prendra une positon telle que vous aurez le sentiment que vous n’obtiendrez rien de lui.

Vous pourriez même accepter une proposition à minima en vous disant à vous-même et à votre entourage qu’il ne voulait pas négocier et c’est une erreur de prendre au premier degré la posture de votre employeur, d’agir en conséquence au lieu de chercher à la détourner.

Je suis sûr de gagner en justice

Malheureusement, il est une réalité que des personnes soient licenciées indépendamment de la qualité de leur travail ou de l’atteinte de leurs objectifs, mais pour des raisons « politiques » (réorganisation, pression de l’actionnariat d’augmenter la rentabilité, fusion etc.)

En première analyse, vous pouvez considérer que le dossier de la société est vide et que vous êtes certain de gagner en justice. C’est possible. Néanmoins, quelle est votre première priorité ? D’engager une action judiciaire potentiellement longue et couteuse tant sur le plan financier que psychologique ou trouver un autre emploi dans les meilleures conditions financières possibles ?

La réponse est dans la question car une bonne négociation dure au maximum 3 ou 4 mois, parfois moins. Si votre employeur veut se séparer de vous sans raison, croyez bien qu’il en a conscience mais intégrez qu’une entreprise est un système vivant fait d’hommes et de femmes qui collaborent. Si un employeur souhaite se séparer de vous, ce n’est pas forcément que votre tête ne lui revient plus ou qu’il vous punit de quelque chose. La question « Pourquoi moi ? », puisque vous êtes un collaborateur compétent, est sans objet.

Cela demande de sortir d’une position égocentrique, c’est-à-dire de ne pas ramener le sens à vous uniquement.

Conclusion

La négociation et le dialogue sont toujours plus efficace que le contentieux tant qu’il est évitable. Parfois, le contentieux est inévitable mais prendre cette voie d’emblée en réaction parce que vous êtes blessé par cette forme de violence n’est pas la voie la plus efficace pour vous.

Pour en savoir plus sur comment negocier son depart avec un coach de notre cabinet, écrivez-nous en passant par notre formulaire de contact.