Lors d’un entretien d’embauche, l’une des questions les plus redoutées par les candidats est souvent : « Quels sont vos défauts ? ».
Cette question peut sembler piégeuse, car elle vous demande d’exposer vos points faibles tout en essayant de convaincre l’employeur de votre aptitude pour le poste.
Cependant, avec une bonne préparation, vous pouvez transformer cette question en une opportunité pour démontrer votre honnêteté, votre capacité d’auto-évaluation et votre volonté d’amélioration continue.
Pourquoi les recruteurs posent-ils cette question ?
Les recruteurs posent cette question pour plusieurs raisons :
- Évaluer votre honnêteté : Ils veulent voir si vous êtes capable de reconnaître vos propres faiblesses.
- Observer votre auto-évaluation : Cela montre comment vous percevez vos propres compétences et vos limites.
- Mesurer votre capacité à évoluer : Ils cherchent à savoir si vous prenez des mesures pour surmonter vos défauts et vous améliorer continuellement.
Pourquoi utiliser la méthode STAR ?
La méthode STAR est une technique efficace pour structurer vos réponses lors des entretiens d’embauche, notamment pour les questions comportementales et de compétences.
STAR signifie Situation, Tâche, Action, et Résultat.
Utiliser cette méthode permet de donner des réponses claires, concises et bien organisées.
Les Étapes de la Méthode STAR
- Situation : Décrivez brièvement la situation ou le contexte dans lequel vous avez rencontré un problème ou un défi lié à votre défaut.
- Tâche : Expliquez la tâche que vous deviez accomplir dans cette situation.
- Action : Détaillez les actions spécifiques que vous avez entreprises pour surmonter le défaut ou le problème.
- Résultat : Mentionnez les résultats positifs de vos actions, en quantifiant si possible les améliorations ou les succès obtenus.
Exemples de réponses sur les défauts en utilisant la méthode STAR au cours de votre entretien d’embauche
1 – Le perfectionnisme
Situation :
Dans mon précédent poste, j’étais responsable de la création de rapports hebdomadaires pour le département marketing.
Tâche :
Je devais livrer ces rapports tous les vendredis avant midi pour permettre aux équipes de planifier leurs activités.
Action :
En raison de mon perfectionnisme, je passais beaucoup de temps à peaufiner chaque détail des rapports.
Cela m’a conduit à travailler tard plusieurs fois.
J’ai donc décidé de fixer des priorités en créant des check-lists pour m’assurer que les points les plus critiques étaient traités en premier.
J’ai aussi appris à reconnaître quand un travail était suffisamment bon pour être soumis.
Résultat :
Grâce à ces changements, j’ai pu livrer les rapports à temps sans sacrifier leur qualité.
De plus, j’ai réduit le temps passé sur chaque rapport de 20%, ce qui m’a permis de prendre en charge des tâches supplémentaires.
2 – La difficulté à dire non
Situation :
Dans une équipe projet où j’étais impliqué, de nombreuses demandes ad hoc arrivaient souvent.
Tâche :
Je devais gérer mon propre travail tout en aidant mes collègues avec leurs demandes urgentes.
Action :
J’avais du mal à dire non, ce qui entraînait une surcharge de travail et des retards dans mes propres tâches.
J’ai donc décidé de suivre une formation en gestion du temps et d’établir des priorités claires.
J’ai commencé à évaluer ma charge de travail avant d’accepter de nouvelles tâches et à communiquer plus efficacement avec mes collègues.
Résultat :
En conséquence, j’ai pu mieux gérer mon temps, respecter mes délais et aider mes collègues de manière plus efficace.
Mon manager a remarqué une amélioration de ma productivité globale.
3 – L’impulsivité
Situation :
Lors d’un projet urgent, notre équipe devait prendre des décisions rapides pour respecter un délai serré.
Tâche :
Je devais proposer des solutions pour des problèmes imprévus qui se présentaient.
Action :
Mon impulsivité m’a conduit à prendre des décisions sans consulter suffisamment mes collègues, ce qui a parfois causé des malentendus.
J’ai alors appris à prendre du recul en utilisant des techniques de gestion du stress et en m’assurant de réfléchir avant d’agir.
J’ai également mis en place des réunions rapides pour discuter des décisions importantes avec l’équipe.
Résultat :
Cette approche a réduit les malentendus et a amélioré la cohésion d’équipe.
Les délais ont été respectés, et la qualité des décisions a été meilleure grâce à la collaboration accrue.
4 – Etre trop critique envers soi-même
Situation :
Après avoir reçu des retours sur un projet, j’avais tendance à me concentrer uniquement sur les points négatifs.
Tâche :
Je devais analyser les retours pour améliorer mon travail et apporter des ajustements nécessaires.
Action :
Cette auto-critique excessive affectait ma confiance en moi au travail.
J’ai donc commencé à tenir un journal de mes réalisations pour mieux apprécier mes progrès et à voir les retours comme des opportunités d’apprentissage.
J’ai également sollicité des feedbacks positifs pour équilibrer les critiques.
Résultat :
Ma confiance en moi s’est améliorée, et j’ai pu aborder les critiques de manière constructive.
Mon travail s’est amélioré, et j’ai reçu des retours plus positifs de la part de mes supérieurs.
5 – Etre trop réservé
Situation :
Lors de réunions d’équipe, je restais souvent silencieux et ne partageais pas mes idées.
Tâche :
Je devais participer activement aux discussions pour contribuer au succès des projets.
Action :
Pour surmonter ma réserve naturelle, j’ai suivi des formations en prise de parole en public et j’ai fait un effort conscient pour m’exprimer plus souvent en réunion.
J’ai aussi préparé mes interventions à l’avance pour me sentir plus à l’aise.
Résultat :
Ma participation active a été remarquée et appréciée par mes collègues et supérieurs.
J’ai contribué à plusieurs idées innovantes qui ont été mises en œuvre avec succès.
6 – Travailler en modalité multitâche
Situation :
Je travaillais sur plusieurs projets simultanément, ce qui diminuait parfois la qualité de mon travail.
Tâche :
Je devais respecter les délais et garantir la qualité de tous les projets en cours.
Action :
Pour gérer cette situation, j’ai appris à prioriser mes tâches et à utiliser des outils de gestion de projet.
J’ai commencé à me concentrer sur une tâche à la fois, en établissant des blocs de temps dédiés à chaque projet.
Résultat :
La qualité de mon travail s’est améliorée, et j’ai respecté tous les délais.
J’ai également reçu des compliments pour mon organisation et mon efficacité.
7 – Avoir besoin de tout contrôler
Situation :
En tant que chef de projet, j’avais tendance à vouloir vérifier chaque détail des projets de mes collègues.
Tâche :
Je devais m’assurer que le projet avançait bien tout en permettant à l’équipe de travailler de manière autonome.
Action :
Pour améliorer cela, j’ai appris à déléguer plus efficacement et à faire confiance aux compétences de mes collègues.
J’ai mis en place des points de suivi réguliers pour m’assurer que les projets avancent correctement sans avoir à microgérer.
Résultat :
L’équipe a gagné en autonomie et en confiance, et les projets ont avancé plus rapidement et efficacement.
J’ai reçu des retours positifs sur mon style de management.
8 – Manquer d’expérience dans un domaine spécifique
Situation :
Je n’avais pas beaucoup d’expérience en gestion de projets agiles.
Tâche :
J’étais responsable de la mise en œuvre d’une méthodologie agile pour un nouveau projet.
Action :
Pour combler cette lacune, j’ai suivi des cours en ligne sur la gestion de projets agiles et j’ai participé à des ateliers pratiques.
J’ai également sollicité des conseils auprès de collègues expérimentés.
Résultat :
Grâce à ces efforts, j’ai pu mettre en œuvre avec succès la méthodologie agile pour le projet.
Le projet a été livré dans les délais et a dépassé les attentes en termes de qualité.
Défaut | Situation | Tâche | Action | Résultat |
---|---|---|---|---|
Le perfectionnisme | Dans mon précédent poste, j'étais responsable de la création de rapports hebdomadaires pour le département marketing. | Je devais livrer ces rapports tous les vendredis avant midi pour permettre aux équipes de planifier leurs activités. | En raison de mon perfectionnisme, je passais beaucoup de temps à peaufiner chaque détail des rapports. Cela m'a conduit à travailler tard plusieurs fois. J'ai donc décidé de fixer des priorités en créant des check-lists pour m'assurer que les points les plus critiques étaient traités en premier. J'ai aussi appris à reconnaître quand un travail était suffisamment bon pour être soumis. | Grâce à ces changements, j'ai pu livrer les rapports à temps sans sacrifier leur qualité. De plus, j'ai réduit le temps passé sur chaque rapport de 20%, ce qui m'a permis de prendre en charge des tâches supplémentaires. |
La difficulté à dire non | Dans une équipe projet où j'étais impliqué, de nombreuses demandes ad hoc arrivaient souvent. | Je devais gérer mon propre travail tout en aidant mes collègues avec leurs demandes urgentes. | J'avais du mal à dire non, ce qui entraînait une surcharge de travail et des retards dans mes propres tâches. J'ai donc décidé de suivre une formation en gestion du temps et d'établir des priorités claires. J'ai commencé à évaluer ma charge de travail avant d'accepter de nouvelles tâches et à communiquer plus efficacement avec mes collègues. | En conséquence, j'ai pu mieux gérer mon temps, respecter mes délais et aider mes collègues de manière plus efficace. Mon manager a remarqué une amélioration de ma productivité globale. |
L'impulsivité | Lors d'un projet urgent, notre équipe devait prendre des décisions rapides pour respecter un délai serré. | Je devais proposer des solutions pour des problèmes imprévus qui se présentaient. | Mon impulsivité m'a conduit à prendre des décisions sans consulter suffisamment mes collègues, ce qui a parfois causé des malentendus. J'ai alors appris à prendre du recul en utilisant des techniques de gestion du stress et en m'assurant de réfléchir avant d'agir. J'ai également mis en place des réunions rapides pour discuter des décisions importantes avec l'équipe. | Cette approche a réduit les malentendus et a amélioré la cohésion d'équipe. Les délais ont été respectés, et la qualité des décisions a été meilleure grâce à la collaboration accrue. |
Être trop critique envers soi-même | Après avoir reçu des retours sur un projet, j'avais tendance à me concentrer uniquement sur les points négatifs. | Je devais analyser les retours pour améliorer mon travail et apporter des ajustements nécessaires. | Cette auto-critique excessive affectait ma confiance en moi. J'ai donc commencé à tenir un journal de mes réalisations pour mieux apprécier mes progrès et à voir les retours comme des opportunités d'apprentissage. J'ai également sollicité des feedbacks positifs pour équilibrer les critiques. | Ma confiance en moi s'est améliorée, et j'ai pu aborder les critiques de manière constructive. Mon travail s'est amélioré, et j'ai reçu des retours plus positifs de la part de mes supérieurs. |
Être trop réservé | Lors de réunions d'équipe, je restais souvent silencieux et ne partageais pas mes idées. | Je devais participer activement aux discussions pour contribuer au succès des projets. | Pour surmonter ma réserve naturelle, j'ai suivi des formations en prise de parole en public et j'ai fait un effort conscient pour m'exprimer plus souvent en réunion. J'ai aussi préparé mes interventions à l'avance pour me sentir plus à l'aise. | Ma participation active a été remarquée et appréciée par mes collègues et supérieurs. J'ai contribué à plusieurs idées innovantes qui ont été mises en œuvre avec succès. |
Travailler en modalité multitâche | Je travaillais sur plusieurs projets simultanément, ce qui diminuait parfois la qualité de mon travail. | Je devais respecter les délais et garantir la qualité de tous les projets en cours. | Pour gérer cette situation, j'ai appris à prioriser mes tâches et à utiliser des outils de gestion de projet. J'ai commencé à me concentrer sur une tâche à la fois, en établissant des blocs de temps dédiés à chaque projet. | La qualité de mon travail s'est améliorée, et j'ai respecté tous les délais. J'ai également reçu des compliments pour mon organisation et mon efficacité. |
Avoir besoin de tout contrôler | En tant que chef de projet, j'avais tendance à vouloir vérifier chaque détail des projets de mes collègues. | Je devais m'assurer que le projet avançait bien tout en permettant à l'équipe de travailler de manière autonome. | Pour améliorer cela, j'ai appris à déléguer plus efficacement et à faire confiance aux compétences de mes collègues. J'ai mis en place des points de suivi réguliers pour m'assurer que les projets avancent correctement sans avoir à microgérer. | L'équipe a gagné en autonomie et en confiance, et les projets ont avancé plus rapidement et efficacement. J'ai reçu des retours positifs sur mon style de management. |
Le manque d'expérience dans un domaine spécifique | Je n'avais pas beaucoup d'expérience en gestion de projets agiles. | J'étais responsable de la mise en œuvre d'une méthodologie agile pour un nouveau projet. | Pour combler cette lacune, j'ai suivi des cours en ligne sur la gestion de projets agiles et j'ai participé à des ateliers pratiques. J'ai également sollicité des conseils auprès de collègues expérimentés. | Grâce à ces efforts, j'ai pu mettre en œuvre avec succès la méthodologie agile pour le projet. Le projet a été livré dans les délais et a dépassé les attentes en termes de qualité. |
Exemples de défauts à ne pas mentionner
Certaines réponses peuvent être perçues négativement ou comme des tentatives de masquer des défauts graves.
Voici quelques exemples de défauts à éviter :
- Je travaille trop : Cela peut sembler comme une tentative de se vanter sous couvert de modestie et manquer de sincérité.
- Je suis perfectionniste sans mentionner d’actions correctives : Sans expliquer comment vous avez géré ce défaut, cela peut sembler peu authentique.
- Je n’ai aucun défaut : Cela montre un manque de réflexion ou de conscience de soi.
- Des défauts graves non corrigés : Par exemple, des comportements agressifs, des problèmes d’intégrité, ou une mauvaise gestion du temps sans aucune amélioration.
Conseils pratiques pour répondre efficacement
- Soyez sincère mais stratégique : Choisissez un défaut réel mais qui ne soit pas un obstacle majeur pour le poste.
- Montrez votre évolution : Expliquez comment vous travaillez pour améliorer ce défaut.
- Restez positif : Tournez votre réponse de manière à montrer votre capacité d’adaptation et votre désir d’amélioration continue.
- Pratiquez vos réponses : Entraînez-vous avec un ami ou un mentor pour affiner votre discours.
Conseils pour préparer vos réponses
- Mémorisez les points clés : Ne mémorisez pas des réponses mot pour mot, mais assurez-vous de bien retenir les points clés que vous voulez aborder.
- Utilisez des exemples variés : Préparez plusieurs exemples pour montrer différentes facettes de vos compétences et de votre évolution.
- Adaptez-vous au contexte : Soyez prêt à ajuster votre réponse en fonction du poste pour lequel vous postulez.
Conclusion
Répondre à la question « Quels sont vos défauts ? » de manière honnête et réfléchie peut non seulement impressionner votre interlocuteur par votre transparence, mais aussi démontrer votre capacité à évoluer et à vous améliorer.
En utilisant la méthode STAR pour structurer vos réponses, vous pouvez transformer une question potentiellement négative en une opportunité de montrer votre professionnalisme et votre résilience.
Adoptez cette approche pour convaincre vos futurs employeurs de votre engagement envers le développement personnel et professionnel.
En suivant ces conseils et en vous préparant à l’avance, vous pouvez aborder cette question difficile avec confiance et utiliser cette opportunité pour montrer vos compétences en résolution de problèmes et en auto-amélioration.
Notre cabinet de coaching est à votre disposition pour vous accompagner dans la réussite de vos projets de carrière.
Pour profiter de l’expertise d’un coach pour préparer vos entretiens d’embauche, écrivez-nous en passant par notre formulaire de contact ou appelez-nous par téléphone ou sur WhatsApp au +33 6 69 46 03 79.
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Retrouvez cet article en d’autres langues
English: How to answer the question “What are your weaknesses?” during a job interview
Italiano: Come rispondere alla domanda “Quali sono i suoi difetti?” durante un colloquio di lavoro
Questions fréquemment posées
Comment choisir un défaut qui n’affecte pas mes chances d’obtenir le poste ?
Choisissez un défaut mineur ou un défaut qui n’est pas directement lié aux compétences clés du poste. Assurez-vous de montrer comment vous travaillez pour l’améliorer.
Puis-je mentionner plusieurs défauts ?
Il est préférable de se concentrer sur un ou deux défauts pour éviter de donner une impression négative. Expliquez en détail comment vous les gérez.
Comment répondre si je n’arrive pas à penser à un défaut pertinent ?
Prenez le temps de réfléchir à vos expériences passées. Demandez des feedbacks à vos collègues ou amis pour identifier des domaines où vous pouvez vous améliorer.