Comment m’orienter alors que le métier que je ferai n’existe pas encore ?

Comment m’orienter alors que le métier que je ferai n’existe pas encore ?

Comment m’orienter alors que le métier que je ferai n’existe pas encore ?

Vous êtes lycéen, étudiant et vous ne savez pas quoi répondre lorsqu’on vous demande « Qu’est-ce que tu vas faire plus tard ?

Quelles études vas-tu choisir ?

Quel métier as-tu envie de faire ? ».

Vous n’avez pas forcément de vocation et les conseils en orientation vous plongent dans la confusion ?

Les listes prédéfinies de professions vous semblent incomplètes, obsolètes, démodées ?

Vous avez la sensation d’être perdu entre les métiers qui existent aujourd’hui et ceux qui seront possibles demain ?

Alors je vous invite à lire la suite de cet article. Il vous permettra d’atténuer vos doutes et d’apporter des réponses plus claires aux questions ci-dessus, avec un plan d’actions concrètes, des étapes clés et des exercices et pistes de progression simples et innovantes à mettre en œuvre.

Lorsque nous arrivons au lycée, il nous est demandé de choisir une voie vers une spécialisation professionnelle.

Si tant est que nous connaissons cette voie et qu’elle nous convienne, il nous est demandé, entre 16 et 23 ans, de choisir les 2 à 10 prochaines années de notre vie qui déterminerons à leur tour notre choix de profession et donc les 10 à 20 années suivantes.

Un peu lourd à porter comme décision, non ? Surtout quand on sait que 85% des emplois de 2030 n’existent pas encore.

D’abord rassurez-vous, ayez confiance, cela n’altère en rien votre potentiel. Tout le monde ne connait pas sa voie dès la naissance !

En tant que coach en orientation scolaire et professionnelle, je me propose de partager quelques pistes avec vous, qui certes ne seront pas exhaustives, mais vous permettront d’avancer sur le chemin de la découverte de votre futur métier, sans toutefois avoir besoin que ce métier existe encore. Aller, c’est parti !

On ne mange pas un mammouth en une fois, on le découpe d’abord en petits morceaux.

Plusieurs de mes professeurs affectionnaient tout particulièrement cette métaphore. Et je les remercie de m’en avoir fait profiter. Elle s’y prête d’autant plus quand les emplois de l’avenir sont encore méconnus. En d’autres termes, elle signifie que :

  • Trouver sa voie professionnelle peut sembler impossible. Et se centrer exclusivement sur cet incommensurable objectif final peut provoquer immobilisme et stress.
  • « Le but n’est pas le but, c’est la voie » – Lao-Tseu. Si vous ne connaissez pas votre métier de demain, ce n’est pas grave, l’important c’est le chemin qui vous y mènera.
  • Pour découvrir la voie professionnelle pour laquelle vous êtes faits, l’important est d’identifier les étapes par lesquelles passer pour y arriver, et de les planifier dans le temps les unes après les autres. Cela permet de découper le travail, de le rendre accessible et d’obtenir des résultats immédiats gratifiants. Vous cheminez en douceur vers votre objectif final et vous y prenez plaisir !

Qu’en pensez-vous ? Qu’est-ce que cela vous donne envie de faire ? Prêts à tenter l’exercice ?

De quelles étapes parlons-nous ici ? Laissez-moi vous en proposer quelques-unes que j’ai moi-même trouvées inspirantes. Il en existe évidemment bien d’autres :

1 – Explorer vos intérêts professionnels

Admettons que le métier que vous exercerez n’existe pas encore, qu’est-ce qui vous empêche de commencer par observer ce qui vous motive ?

En effet, « Les collaborateurs qui réussissent sont ceux qui ont un travail qui les motive » (Source : « La motivation, une compétence qui se développe : Guide pour développer la motivation et l’engagement au travail », Zwi Segal & Yves Duron, Pearson 2015).

Vous n’êtes pas obligés de connaitre LE métier qui vous correspond, vous pouvez commencer par comprendre les domaines d’activités qui vous intéressent et vous animent.

Faites une liste des activités qui vous inspirent. Pour cela, utilisez vos expériences passées mais aussi projetez-vous et imaginez-vous dans leur contexte.

  • Vous sentez-vous heureux quand vous rendez service ?
  • Vous sentez vous épanoui quand vous expliquez les cours à vos camarades?
  • Aimez-vous être à l’extérieur vous occuper de votre jardin ou d’animaux ? Etes-vous sensible à l’environnement et sa protection ?
  • Vous ne voyez plus le temps passer quand vous aider vos parents à démonter et réparer leur voiture, leur ordinateur, le mur de la maison ?
  • Le corps humain, les sciences vous passionnent ?
  • Vous êtes structuré, organisé, vous aimer anticiper et planifier, vous assurer que le résultat final est de qualité ? Vous aimez les chiffres ?
  • Vous passez votre temps libre à créer des bijoux, des vêtements, à peindre sur supports réels ou virtuels ? Vous faites du théâtre, de la danse, du piano ?
  • On vous dit que vous savez négocier, convaincre et qu’on vous suit dans vos idées ?

Si vous répondez positivement à une ou plusieurs de ces questions, cela peut vous aider à définir les études supérieures nécessaires et/ou le secteur d’activité privilégié pour exercer un métier qui vous plaira. Par exemple, si vous aimez améliorer le bien-être des personnes, que l’écologie est fondamentale pour vous et que vous avez envie de créer des solutions pratiques pour préserver l’environnement, une formation en aménagement durable des territoires ou en RSE – Responsabilité Sociétale des Entreprises pourraient être des options.

Cet exercice est issu de la méthodologie de l’outil MOTIVA® proposé en coaching scolaire et d’orientation qui permet de mettre clairement des mots sur les intérêts professionnels et les formations/métiers se rapprochant le plus de vos aspirations.

2 – Définir vos zones de compétences

Maintenant que vous savez verbaliser ce qui vous plait, intéressons-nous à ce dont vous vous sentez capable de faire et d’apprendre à faire : vos compétences. Au même titre que les domaines d’activités, il est important de connaitre les savoirs (connaissances théoriques), savoir-faire (connaissances pratiques) et savoir-être (comportements relationnels) ainsi que les aptitudes physiques nécessaires à l’apprentissage du domaine choisi.

En effet, vous avez beau être attiré par le fonctionnement du corps humain, si vous n’avez pas de bons résultats en chimie et en biologie, il sera difficile de suivre une formation de médecin ou dentiste par exemple.

Un exercice qui peut vous aider à identifier vos compétences existantes et celles que vous vous sentez capable de développer est la cartographie des zones de compétences.

Prenez tout d’abord une feuille et un stylo. Lister les compétences qui vous semblent être pertinentes. Pour ma part, j’utilise les suivantes :

  • Aider, Interagir, Débattre, Coopérer
  • Calculer, Investiguer, Analyser, Évaluer, Décider, Apprendre, Perception spatiale
  • Former, Communiquer à l’oral, à l’écrit, dans une langue étrangère
  • Manager, Organiser
  • Développer, Créer, Réaliser, Utiliser des outils, des machines, Maitriser l’informatique, le digital, Réparer
  • Expression artistique
  • Capacités physiques, Utilisation des 5 sens

Une fois votre liste prête, reprenez une à une les compétences :

  • Notez votre intérêt pour chacune d’elle : faible, fort
  • Notez la fréquence à laquelle vous les utilisez ou souhaitez les utiliser : rarement, fréquemment

Reporter les compétences et leur notation dans le tableau suivant :

Les compétences se situant dans la zone de confort sont celles que vous appréciez et que vous maitrisez ou êtes en voie de maitriser. Vous en servir vous énergisera et vous procurera du plaisir. Vous avez intérêt à les développer et à chercher des domaines d’activités les nécessitant.

Les compétences se situant dans la zone d’effort sont celles que vous savez faire ou apprendrez à faire facilement mais elles ne suscitent pas forcément un grand intérêt chez vous et peuvent de ce fait vous faire consommer beaucoup d’énergie et vous procurez peu de satisfaction. Vous avez intérêt à les utiliser avec parcimonie.

Les compétences se situant dans la zone de développement sont des compétences qui vous attirent beaucoup mais que vous devez acquérir. Elles méritent de prendre le temps de se former afin de pouvoir les utiliser et les intégrer à votre zone de confort.

Vous l’aviez compris, choisissez une orientation ou un domaine d’activité qui vous permettra d’utiliser majoritairement les aptitudes de votre zone de confort et de développement.

Comment vous sentez vous à présent ? Quels sont les éléments que vous retenez jusqu’ici ? Qu’allez-vous utiliser ?

1 – Travaillez sur vous

D’accord nous ne savons pas ce que le marché de l’emploi aura à offrir dans les prochaines années. Rien n’empêche en attendant d’apprendre à mieux se connaitre et d’en faire une véritable valeur ajoutée. A l’ère digitale où nous vivons, beaucoup s’accordent à dire que l’intelligence émotionnelle est ce qui nous démarquera de l’intelligence artificielle.  « La confiance en soi, l’empathie, l’intelligence émotionnelle ou la capacité à résoudre des problèmes permettront à l’homme de garder toute sa place face à la machine et aux IA » – Bruno Sola, président de Bizness.

Donc n’hésitez pas, car acquérir une conscience aiguisée de la perception de soi, de son relationnel, de sa gestion du stress et de sa capacité de décision fera la différence dans le monde du travail et vous permettra de gagner en confiance en vous et en qualité de vie.

Les questionnaires de personnalité MBTI® et d’intelligence émotionnelle EQ-I 2.0® sont des outils qui permettent une vraie réflexion sur soi, ses atouts et ses axes de progrès sur de multiples dimensions. N’hésitez pas à demander à en bénéficier !

2 – Et encore !

D’autres exercices peuvent aussi vous mener sur le chemin de la découverte de votre voie professionnelle, même si le métier n’existe pas encore. Je vous en fais part ici brièvement, bien qu’ils pourraient chacun d’entre eux faire l’objet d’un descriptif plus détaillé. Je serais ravie de vous expliquer plus en détails la démarche si vous en éprouvez l’envie.

  • Souvenez-vous: Quel était votre rêve d’enfant ? Enfants, nous avions presque tous une idée de ce que nous voulions faire plus tard. Souvent, cette idée se rapproche de ce que nous devrions faire pour être heureux.
  • Créez: Investissez-vous dans une activité artistique qui vous inspirera et vous en apprendra beaucoup sur vous-même, vos besoins et désirs professionnels.
  • Investiguez:  Explorez les banques de données des futurs métiers, lisez, écoutez et observez autour de vous, voyagez !
  • Expérimentez: Demandez à opérer des stages courts de découverte, des enquêtes métiers, des visites d’écoles. En effet, la visite de terrain peut parfois susciter des vocations. Il existe des journées nationales des jeunes dans différents pays qui permettent de mettre en relation les écoles et les entreprises.
  • Partagez: inscrivez vous à des groupes sur le thème de l’orientation et échangez vos questionnements, idées, solutions…
  • Ecoutez vous: méditez, notez vos rêves, portez attention à votre intuition, ressentez dans votre corps la légèreté ou la lourdeur quand vous vous projetez dans une situation. Toutes ses pratiques peuvent être des aides précieuses à la décision.

Qu’en est-il maintenant, que pensez-vous de toutes ces pistes ? Comment pouvez-vous les utiliser en attendant que le métier que vous ferez soit créé, ou que vous le créerez vous-même ?

Et n’oubliez pas : Peu importe le métier que vous choisirez vous êtes unique et la manière dont vous l’exercerait sera unique aussi !

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