Procrastination académique : quand confiance en soi et gestion des émotions font toute la différence

procrastination académique

La procrastination est l’un des plus grands obstacles à la réussite universitaire. Reporter un devoir, attendre la dernière minute pour réviser, repousser sans cesse un projet… presque tous les étudiants y sont confrontés. Mais pourquoi certains repoussent plus que d’autres ?

Une étude récente menée par Farhadi Rad et al. (2025) auprès de 290 étudiants en sciences médicales en Iran apporte des réponses précises. Elle montre que la procrastination académique est fortement liée à deux facteurs : l’auto-efficacité académique (la confiance en sa capacité à réussir) et les difficultés de régulation émotionnelle.

Les chiffres qui parlent

Les chercheurs ont mesuré trois variables essentielles :

  • Procrastination académique : 66,2 / 108 → niveau modéré.
  • Auto-efficacité académique : 59,6 / 120 → niveau modéré.
  • Difficultés de régulation émotionnelle : 121,4 / 180 → niveau élevé.

Ces résultats révèlent un paradoxe : la procrastination est présente à un niveau moyen, mais la gestion émotionnelle est problématique chez la majorité des étudiants. Et surtout, les analyses statistiques montrent que jusqu’à 74 % des comportements de procrastination peuvent être prédits à partir de ces deux variables combinées.

L’auto-efficacité : un rempart contre la procrastination

L’auto-efficacité, c’est la croyance qu’un étudiant a en ses capacités pour atteindre ses objectifs. Dans l’étude, trois dimensions se démarquent comme protectrices :

  • L’effort : la persévérance et la volonté de travailler dur.
  • Le talent perçu : la conviction d’avoir les compétences pour réussir.
  • Le contexte : la perception d’un environnement favorable à la réussite.

Les étudiants qui se sentent capables et persistants repoussent moins. À l’inverse, ceux qui doutent de leurs compétences ou se voient dans un cadre défavorable cèdent plus facilement à la procrastination.

La régulation émotionnelle : un facteur clé souvent ignoré

La procrastination n’est pas qu’un problème d’organisation : elle est aussi un moyen de fuir ses émotions. Les étudiants qui ne savent pas gérer leur stress, leurs peurs ou leurs doutes préfèrent retarder les tâches.

L’étude identifie plusieurs difficultés majeures :

  • Ne pas être conscient de ses émotions.
  • Avoir du mal à se concentrer sur un comportement volontaire.
  • Manquer de stratégies efficaces pour gérer ses émotions.
  • Rejeter ou nier ses émotions négatives.
  • Laisser les impulsions prendre le dessus.
  • Ne pas réussir à clarifier ce qu’ils ressentent.

Ces limites poussent les étudiants à éviter plutôt qu’à agir. La procrastination devient alors une stratégie de régulation émotionnelle… mais une stratégie inefficace, qui nourrit encore plus d’anxiété et de culpabilité. La gestion des émotions est essentielle pour réussir ses études supérieures.

Des profils plus vulnérables

L’étude met en lumière des différences notables entre étudiants :

  • Les hommes procrastinent davantage que les femmes.
  • Les étudiants en cycle court (bac+2) reportent plus que ceux en licence ou doctorat.
  • Les étudiants qui travaillent en parallèle de leurs études procrastinent plus que les non-employés.
  • En revanche, les femmes et les étudiants en médecine affichent une auto-efficacité plus élevée.

Ces résultats suggèrent que certains profils sont particulièrement exposés au risque de procrastination et gagneraient à bénéficier d’un accompagnement ciblé.

Conséquences : bien plus qu’un retard

Reporter ses tâches n’est pas anodin. Les chercheurs rappellent que la procrastination entraîne :

  • une augmentation du stress et de l’anxiété,
  • une baisse de la performance académique,
  • une perte de confiance en soi,
  • parfois même des troubles du sommeil et des comportements malsains.

Au-delà des notes, c’est le bien-être global de l’étudiant qui est impacté.

Des solutions concrètes

Les auteurs proposent plusieurs pistes pour réduire la procrastination :

  • Renforcer l’auto-efficacité grâce à des ateliers de fixation d’objectifs, du feedback positif et des stratégies d’apprentissage efficaces.
  • Améliorer la régulation émotionnelle en enseignant des techniques comme la pleine conscience, la respiration, la reformulation des pensées ou encore l’acceptation des émotions.
  • Adapter l’environnement académique en impliquant davantage les étudiants dans la vie universitaire, en modernisant les cursus et en offrant des opportunités d’emploi compatibles avec le rythme d’étude.

Ces recommandations montrent que la lutte contre la procrastination passe à la fois par un travail personnel et par un soutien institutionnel.

Le rôle du coaching pour les étudiants

C’est ici que le coaching prend tout son sens. Les résultats de l’étude confirment que la procrastination n’est pas simplement une mauvaise habitude : elle est profondément liée à la confiance en soi et à la gestion des émotions.

Un accompagnement personnalisé peut aider l’étudiant à :

  • Renforcer son auto-efficacité en travaillant sur ses croyances, ses objectifs et ses méthodes de travail.
  • Acquérir des outils de régulation émotionnelle pour gérer l’anxiété, les doutes et la peur de l’échec.
  • Construire des routines adaptées qui favorisent l’action plutôt que l’évitement.
  • Développer une vision motivante de ses études et de son avenir.

Contrairement aux solutions génériques, le coaching propose un espace où chaque étudiant peut explorer ses blocages spécifiques et mettre en place des stratégies sur mesure. C’est une démarche concrète pour réduire la procrastination et avancer plus sereinement vers la réussite.

Conclusion : agir sur soi pour réussir

L’étude de Farhadi Rad et al. démontre que la procrastination académique n’est pas une fatalité. Elle est fortement influencée par la confiance en soi et par la capacité à gérer ses émotions.

En travaillant sur ces deux dimensions, chaque étudiant peut réduire ses reports, retrouver de la sérénité et améliorer ses résultats. Et au-delà des individus, les universités ont aussi un rôle à jouer pour créer un environnement propice à la réussite.

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