Ma société refuse de négocier (1ère partie)

Ma société refuse de négocier (1ère partie)

Ma société refuse de négocier (1ère partie)

Introduction

Imaginons la situation suivante. Un jour, votre responsable RH vous convoque et vous annonce qu’il se sépare de vous. Vous ne comprenez pas du tout, vous ne vous y attendiez pas. Les raisons qu’il donne vous sont tout aussi incompréhensibles que la situation elle-même et elles ne correspondent à aucune réalité selon vous.

Vous êtes sonné, c’est humain.

Et là plusieurs idées reçues peuvent vous piéger même si, parfois, elles peuvent s’avérer vraies :

  • Mon patron ne veut pas négocier, je ne peux rien y faire ;
  • Je suis sûr de gagner en justice ;
  • Vu mon dossier, cela va leur coûter cher !
  • Je suis déjà à l’extérieur de la société, il m’est désormais impossible de négocier.

Avant de passer aux conseils, je vous invite à lire l’article bien négocier son départ volontaire avec son employeur.

Coaching

Survolons les deux premiers dans le cadre de cet article.

Mon patron ne veut pas négocier, je ne peux rien y faire.

A ce stade, vous pouvez être tenté de répondre à l’agression par l’agression parce que vous êtes blessé et que vous avez envie de les faire souffrir à leur tour et que seul un contentieux sera possible, ou bien vous indiquez d’emblée que vous êtes prêt à négocier.

Il risque fort de se passer 2 choses : soit il accepte une négociation dans des conditions extrêmement réduites soit il répond qu’il ne souhaite pas négocier.

Double choc.

Dans ce dernier cas, le simple fait d’être venu vers lui « la fleur au fusil » vous met d’emblée dans une position de faiblesse. Or, une négociation est toujours à propos d’établir un certain rapport de force plus ou moins marqué.

Dans les 2 cas, votre démarche est une erreur tactique.

Pour amener un employeur à négocier il faut lui montrer l’intérêt pour lui à le faire, plutôt qu’à faire autrement.

N’oubliez pas non plus que la posture « je ne veux pas négocier » est, en elle-même, une posture, c’est une stratégie de négociation et vous seriez alors, peut-être, amené à accepter une proposition a minima en justifiant à votre entourage (et à vous-même) qu’il ne voulait pas négocier.

Sauf que vous vous êtes trompé d’option en prenant au premier degré la posture de votre employeur et, ce faisant, vous avez méconnu que la position de votre employeur n’est qu’une stratégie de négociation comme une autre.

Je suis sûr de gagner en justice

Malheureusement, il arrive que des personnes soient licenciées de leur entreprise indépendamment de la qualité de leur travail ou de l’atteinte de leurs objectifs mais pour des raisons politiques internes ou parce que l’entreprise s’est résolue à « réduire la voilure » qu’elles qu’en soient les raisons.

Toutes les situations peuvent se rencontrer : votre N+1 ne veut plus travailler avec vous, vous avez tenu des propos que votre hiérarchie n’a pas appréciés, vous avez mauvaise réputation, vous n’êtes plus la personne de la situation, l’organisation a changé etc.

Votre première analyse sera de considérer que le dossier de la société est vide et que vous êtes certain de gagner de justice. Peut-être.

Cependant, quelle est votre situation actuelle et quelle est votre première priorité ? Est-ce d’engager une action judiciaire longue et coûteuse tant sur le plan financier que psychologique, ou est-ce de retrouver le plus rapidement possible un emploi dans les meilleures conditions possibles ?

La réponse est dans la question. Une bonne négociation durera entre 1 et 3, voire 4 mois. Bien sûr, elle peut être beaucoup plus rapide selon vos prétentions et l’attitude de la société.

Si votre employeur cherche à se séparer de vous sans raison, croyez-bien qu’il en a conscience.

Votre entreprise est une organisation faite d’hommes et de femmes qui travaillent ensemble et que parfois, elle n’en a plus envie ou plus les moyens de travailler avec vous.

N’oubliez pas que certaines personnes sont très stimulées par un combat potentiel et que, par ailleurs, dire n’est pas faire.

Conclusion

Que ce soit accepter d’emblée la position de l’autre (je n’y peux rien), source de passivité, ou aller tout de suite au conflit armé (contentieux, je vais les faire souffrir), sont des positions qui méconnaissent l’immense espace de négociation entre ces 2 extrêmes.

Pour en savoir plus sur comment négocier votre départ avec un coach de notre cabinet de coaching, écrivez-nous en passant par notre formulaire de contact.