Dans cet article vous découvrirez comment négocier son licenciement économique.
Si vous êtes concerné par cette situation, vous avez la possibilité de négocier votre licenciement.
Le licenciement économique intervient, à la demande de l’entreprise, lorsque les conditions de l’environnement économique ne sont plus réunies pour qu’elle continue son activité avec la même « voilure salariale ».
Cela peut correspondre à une réduction des carnets de commandes, la cessation d’une branche d’activité, l’érosion des marges et de la rentabilité de l’entreprise par une concurrence accrue ou des produits non compétitifs ou inadaptés.
L’éventail des raisons est très vaste.
Le licenciement peut être individuel (objectif de cet article) ou collectif.
Votre départ peut aussi intervenir à votre initiative et c’est alors un « départ négocié pour raisons économiques » et non plus un licenciement.
Dans tous les cas, il ne peut intervenir que pour les contrats de travail à durée indéterminée et après la fin de la période d’essai.
En France, le licenciement pour raisons économiques est très encadré et l’entreprise doit suivre les étapes suivantes :
- Le reclassement du salarié (si possible)
- L’ordre des licenciements (si plusieurs personnes sont concernées);
- La convocation du salarié à un entretien préalable avant toute décision ;
- La notification du licenciement ;
- Le préavis ;
- L’information de la DIRECCTE (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi) ;
Pour mémoire, le licenciement pour motif économique d’un salarié ne peut intervenir que lorsque :
- Tous les efforts de formation et d’adaptation ont été réalisés ;
- Que le reclassement du salarié sur un emploi relevant de la même catégorie que celui qu’il occupe ou sur un emploi équivalent assorti d’une rémunération équivalente ou, à défaut, et sous réserve de l’accord exprès du salarié, sur un emploi d’une catégorie inférieure ne peut être réalisé dans le cadre de l’entreprise.
Les offres de reclassement ainsi proposées doivent être écrites et précises.
Puisque dans le cas du licenciement, l’entreprise ne met pas fin au contrat de travail de la personne pour faute ou manquement de la part du salarié mais pour des raisons hors du contrôle du collaborateur.
Il subit un préjudice et a droit à un certain nombre de dédommagements.
C’est toujours le système le plus favorable au salarié qui s’appliquera, à savoir :
- La loi, au minimum ;
- La convention collective à laquelle l’entreprise est rattachée ;
- Un éventuel accord d’entreprise.
Dimension instituée
Puisque c’est l’entreprise qui est à l’initiative de la procédure, ce n’est donc pas votre compétence ou votre savoir-faire qui sont en cause mais l’environnement économique et, dans une certaine mesure, la capacité de l’entreprise d’anticiper les changements et de se transformer, si possible sans dégâts humains.
Dimension Psychologique
Bien sûr, perdre son emploi sans l’avoir voulu est une situation difficile puisqu’elle est subie.
Or, vous avez la possibilité de négocier au-delà du cadre légal puisque la loi impose un minimum et que personne ne dit que rien ne puisse se rajouter.
Pour cela, il est utile de considérer les aspects suivants :
- Prenez conscience de votre position
- Déterminer ce que vous voulez obtenir
- Hiérarchisez vos objectifs
- Prenez votre temps !
- Ne pas confondre rupture amiable pour raison économiques et transaction.
Avant de passer aux conseils, je vous invite à lire l’article bien négocier son départ volontaire avec son employeur.
Coaching pour négocier son licenciement économique
Survolons 2 de ces aspects dans le cadre de cet article.
Prenez conscience de votre position
Dans un licenciement pour raisons économiques à l’initiative de l’entreprise, vous subissez certes une situation car c’est vous qui aurez le préjudice en perdant votre emploi.
Néanmoins, et à cause de cela justement, vous êtes fondé(e) à faire des demandes supplémentaires dès lors que les avez identifiées, hiérarchisées, articulées en arguments, et quantifiées.
Autrement dit, le caractère dommageable pour vous serait se renoncer à des choses qui seraient importantes pour vous à raison 1) de ce que vous n’êtes pas à l’initiative de la procédure de séparation et 2) de ce que la loi prévoit déjà des mesures compensatoires.
Vous n’êtes pas inférieur parce que cette situation vous « tombe dessus ».
Cette conscience permet de sortir de la position de victime passive et de mobiliser son état du Moi Adulte, partie de nous en relation avec la réalité de l’ici et maintenant, qui est la partie de nous investie tendant vers un rapport pair avec autrui (ni supérieur ni inférieur).
Prenez votre temps !
L’entreprise va évidemment chercher à ce que cette procédure aille le plus vite possible en vous imposant, dans la limite des contraintes légales, un timing qui n’est peut-être pas le vôtre et en tous les cas, vous n’êtes pas obligé(e) de vous y plier !
Peut-être vous le feront ils croire : « c’est comme ça, c’est la loi, nous n’y pouvons rien, et puis c’est mieux que cela aille vite, surtout pour vous, afin que vous soyez disponible pour vous mettre en recherche etc. ».
Bref, la liste de leurs arguments peut être longue.
Votre intérêt à vous, c’est de prendre le temps de déterminer ce que vous voulez au-delà de ce qui vous est dû.
Par exemple : formation supplémentaire, la conservation de votre PC, tablette et téléphone portable professionnels une fois débarrassés des éléments propriété de l’entreprise, etc.
Conclusion
Le licenciement économique, bien qu’encadré par la loi et les accords d’entreprise, n’exclue pas que vous puissiez négocier des choses supplémentaires.
C’est une utilisation positive pour vous de ce qui est, au départ, un préjudice réel.
Pour en savoir plus sur comment négocier son licenciement économique ou pour parler avec un coach spécialisé en négociation de départ d’entreprise, écrivez-nous en passant par notre formulaire de contact.